Décision judiciaire de Cours Administrative d'Appel, 19 octobre 2004 (cas Cour administrative d'appel de Paris, 4ème Chambre - Formation A, du 19 octobre 2004, 01PA02677, mentionné aux tables du recueil Lebon)

Date de Résolution19 octobre 2004
Numéro de DécisionSOCIETE NATIONALE DES CHEMINS DE FER FRANCAIS
JuridictionCour administrative d'appel de Paris
Nature Texte

Vu la requête et le mémoire complémentaire, enregistrés au greffe de la cour les 9 et 29 août 2001, présentés par le MINISTRE DE L'INTERIEUR ; le MINISTRE DE L'INTERIEUR demande à la Cour :

  1. ) d'annuler le jugement n° 972611 du 7 juin 2001 par lequel le tribunal administratif de Versailles a condamné l'Etat à verser à la SNCF la somme de 76 011, 50 F avec intérêts à compter du 22 mai 1997 ainsi que 1.000 F au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative en réparation d'une occupation des voies ferrées les 5, 6, 9 et 10 septembre 1996 ;

  2. ) de rejeter la demande présentée par la SNCF devant le tribunal administratif de Versailles ;

………………………………………………………………………………………………..

Vu les autres pièces du dossier ;

Vu la loi du 18 juillet 1845 sur la police des chemins de fer ;

Vu le décret n° 730 du 22 mars 1942 ;

Vu le code général des collectivités territoriales ;

Vu le code de justice administrative ;

Les parties ayant été régulièrement averties du jour de l'audience ;

Après avoir entendu, au cours de l'audience publique du 5 octobre 2004 :

- le rapport de Mme X..., président-rapporteur ;

- et les conclusions de M. Trouilly, commissaire du gouvernement ;

Considérant qu'aux termes de l'article 92 de la loi du 7 janvier 1983 dont les dispositions ont été incorporées à l'article L. 2216-3 du code général des collectivités territoriales : L'Etat est civilement responsable des dégâts et dommages résultant de crimes et délits commis, à force ouverte ou par violence, par des attroupements ou rassemblements armés ou non armés, soit contre les personnes, soit contre les biens ;

Considérant qu'il ressort des pièces du dossier soumis au juge du fond que les 5, 6, 9 et 10 septembre 1996, des salariés d'une société ont occupé pacifiquement le passage à niveau n° 7 de la ligne Paris-Mantes situé à Triel-sur-Seine afin de protester contre des licenciements concernant leur entreprise ; que, par jugement du 7 juin 2001, le Tribunal administratif de Versailles a condamné l'Etat à verser à la SNCF une somme de 76.011,50 F à raison des pertes d'exploitation résultant de cette occupation ;

Considérant que l'occupation des voies, qui doit être regardée comme le fait d'un attroupement ou rassemblement au sens des dispositions précitées, a été constitutive d'un délit d'entrave à la circulation des trains prévu et réprimé par les dispositions de l'article 21 de la loi du 15 juillet...

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