CAA de LYON, 5ème chambre, 19/12/2019, 18LY02722, Inédit au recueil Lebon

Presiding JudgeM. BOURRACHOT
Date19 décembre 2019
Judgement Number18LY02722
Record NumberCETATEXT000039772516
CounselPLANTAVIN REINA ET ASSOCIES
CourtCour administrative d'appel de Lyon (Cours Administrative d'Appel de France)
Vu la procédure suivante :
Procédure contentieuse antérieure
Les sociétés MMA IARD, MMA IARD Assurances mutuelle et la société civile professionnelle de notaires Marie-Pierre Badet-Blériot, Jean-Jacques Eyrolles, Catherine André-Eyrolles, ont demandé au tribunal administratif de Lyon de condamner solidairement la commune de Vallon-Pont-d'Arc et son assureur, la société Groupama Méditerranée à lui verser la somme de 558 080,94 euros en réparation du préjudice résultant de la résolution judiciaire de contrats de vente en l'état futur d'achèvement relatifs à un projet situé route de Gorges à Vallon-Pont-d'Arc par un jugement du tribunal de grande instance de Privas du 29 novembre 2012.

Par un jugement n° 1608997 du 15 mai 2018, le tribunal administratif de Lyon a rejeté sa demande.
Procédure devant la cour

Par une requête enregistrée le 16 juillet 2018 et un mémoire enregistré le 2 avril 2019, les sociétés MMA IARD et MMA IARD Assurances mutuelle, représentées par la SELARL d'avocats Plantavin-Reina, demandent à la cour :
1°) d'annuler ce jugement du tribunal administratif de Lyon du 15 mai 2018 ; 2°) A titre principal de condamner solidairement la commune de Vallon Pont d'Arc et son assureur, la société Groupama Méditerranée, à lui verser la somme demandée et, à titre subsidiaire, en cas de partage de responsabilité avec le notaire, de les condamner à hauteur de 50 % des préjudices subis ;
3°) de mettre solidairement à la charge de la commune de Vallon Pont d'Arc et de son assureur, la société Groupama Méditerranée, la somme de 5 000 euros, en application de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.

Elles soutiennent que :
- le jugement, qui ne s'est pas prononcé sur la responsabilité de la commune, est insuffisamment motivé ;
- le maire de Vallon Pont d'Arc a commis une faute en donnant à quatre reprises des renseignements erronés quant à la validité du permis de construire ;
- cette faute est à l'origine du préjudice subi par les victimes.
Par un mémoire enregistré le 11 mars 2019, la commune de Vallon-Pont-d'Arc et la société Groupama Méditerranée concluent au rejet de la requête et demandent qu'une somme de 2 500 euros soit mise à la charge solidaire des requérants, au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.

Elle soutient que les moyens invoqués ne sont pas fondés.
Vu les autres pièces du dossier ;

Vu :
- le code de l'urbanisme ;
- le code de justice administrative ;
- le code des assurances ;

Les parties ayant été régulièrement averties du jour de l'audience ;

Après avoir entendu au cours de l'audience publique :
- le rapport de M. Bertrand Savouré, premier conseiller ;
- les conclusions de M. Jean-Paul Vallecchia, rapporteur public ;
- et les observations de Maître I..., représentant les sociétés MMA IARD et MMA IARD Assurances mutuelle, de Me O..., représentant la commune de Vallon-Pont-d'Arc et Groupama Méditerranée ;
Considérant ce qui suit :
1. La SA Chames, qui exerçait, jusqu'à sa liquidation judiciaire le 9 juin 2009, une activité d'hôtellerie, était titulaire d'un bail commercial, puis propriétaire d'un ensemble de parcelles situées à Vallon-Pont-D'arc (Ardèche). Elle a obtenu le 6 août 1991 un permis de construire, délivré au nom...

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