CAA de NANTES, 3ème chambre, 02/07/2015, 14NT01832, Inédit au recueil Lebon

Presiding JudgeMme PERROT
Date02 juillet 2015
Judgement Number14NT01832
Record NumberCETATEXT000030856189
CounselPETIT-LE DRESSAY & LECLERCQ
CourtCour Administrative d'Appel de Nantes (Cours Administrative d'Appel de France)
Vu la requête, enregistrée le 10 juillet 2014, présentée pour Mme J... F..., demeurant..., Mme C... E... veuveA... H..., domiciliée ...8 rue Grigor Loussavoritch à Erevan (Arménie) et Mme B... E..., demeurant au..., la première agissant en sa qualité d'usufruitière d'une propriété située au lieudit Montgerheux à Domalain, les secondes en leur qualité de nues-propriétaires de ce bien, par Me Bellat, avocat au barreau de Rennes ; les requérantes demandent à la cour :

1°) d'annuler le jugement n°1200231 du 12 mai 2014 par lequel le tribunal administratif de Rennes a rejeté leur demande tendant à la condamnation de l'État à leur verser les sommes de :
- 46 000,31 euros au titre des loyers qu'elles ont été tenues de restituer aux occupants de leur propriété en exécution d'un arrêt de la cour d'appel de Rennes en date du 2 octobre 2008 et d'un jugement rendu le 16 décembre 2011 par le juge de l'exécution près le tribunal de grande instance de Rennes,
- 15 000 euros au titre des troubles dans leurs conditions d'existence et de leur préjudice moral,
- 7 000 euros au titre des frais de procédure ;

2°) de condamner l'État à leur verser ces sommes, assorties des intérêts au taux légal à compter du 18 mai 2011, date de réception de leur demande indemnitaire préalable ;

3°) de mettre à la charge de l'État la somme de 3 588 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ;


elles soutiennent que :

- leurs préjudices découlent directement de l'illégalité des dispositions des articles 9 et 10 des arrêtés du préfet d'Ille-et-Vilaine des 4 mai 1998 et 25 mars 1991 qui ont été annulés par le tribunal administratif de Rennes ; en qualité de bailleurs elles ne pouvaient déterminer seules le montant du loyer d'habitation de leur propriété située au lieudit Montgerheux à Domalain en l'absence de minima et de maxima fixés légalement par arrêté préfectoral ;
- la responsabilité de l'État est engagée du fait de l'illégalité des arrêtés pris en 1991 et 1998 par le préfet d'Ille-et-Vilaine en vue de fixer les minima et maxima prévus par le code rural, et du délai mis par ce même préfet à prendre un nouvel arrêté le 29 juin 2004 ; ces manquements sont à l'origine de l'obligation qui leur a été faite de restituer aux locataires les loyers perçus entre 2000 et 2008 ;
- elles justifient du montant de leur préjudice financier par la saisie-attribution dont elles font l'objet ; elles ont subi les tracas de procédures inutiles depuis l'année 2000 et un préjudice moral qu'elles évaluent à 15 000 euros ;

Vu le jugement attaqué ;

Vu l'ordonnance en date du 29 avril 2015 fixant la clôture d'instruction au 1er juin 2015, en application des articles R. 613-1 et R. 613-3 du code de justice administrative ;
Vu le mémoire en défense, enregistré le 29 mai 2015...

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