COUR ADMINISTRATIVE D'APPEL DE LYON, 1ère chambre - formation à 3, 15/10/2013, 13LY00435, Inédit au recueil Lebon

Presiding JudgeM. RIQUIN
Record NumberCETATEXT000028107636
Judgement Number13LY00435
Date15 octobre 2013
CounselGALLETY
Vu la requête, enregistrée le 20 février 2013, présentée pour M. et Mme B... A..., domiciliés Chemin des Crozes à Saint-Jean-de-Bournay (38440) ;

M. et Mme A...demandent à la cour :

1°) d'annuler le jugement n° 0900277 du tribunal administratif de Grenoble
du 17 décembre 2012 qui a rejeté leur demande tendant à la condamnation de la commune de Saint-Jean-de-Bournay (Isère) à leur verser une somme de 45 000 euros en réparation des préjudices résultant du retard à afficher en mairie le permis de construire tacite qu'ils ont obtenu
le 22 avril 2007 ;

2°) de condamner cette commune à leur verser cette somme ;

3°) de mettre les dépens de l'instance à la charge de la commune de Saint-Jean-de-Bournay ;

4°) de condamner la commune de Saint-Jean-de-Bournay à leur verser une somme de 2 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ;

M. et Mme A...soutiennent qu'en s'abstenant durablement, par mesure de rétorsion, de procéder à l'affichage en mairie du permis de construire tacite qu'ils ont obtenu, la commune de Saint-Jean-de-Bournay a commis une faute susceptible d'engager sa responsabilité ; que, pour que la promesse de vente soit régularisée en toute sécurité juridique, il était nécessaire qu'ils obtiennent un prêt bancaire ainsi qu'une autorisation d'urbanisme purgée de tout recours ; que la circonstance qu'ils aient renoncé à se prévaloir de la condition suspensive liée à l'obtention d'un permis de construire au plus tard le 15 mars 2007 est sans incidence sur la condition liée à l'obtention d'une autorisation définitive ; qu'ils établissent avoir immédiatement procédé à un affichage régulier du permis de construire sur le terrain d'assiette du projet ; que, dans ces conditions, la faute précitée commise par la commune a eu des conséquences sur la prolongation de la période d'incertitude, pendant laquelle des recours étaient susceptibles d'être exercés ou le permis pouvait être retiré ; qu'il existe donc bien un lien de causalité entre cette faute et les préjudices résultant de cette prolongation ; que ces préjudices sont liés à l'augmentation du coût du prêt bancaire et à l'actualisation du coût du marché de travaux ;

Vu le jugement attaqué ;

Vu le mémoire, enregistré le 30 avril 2013, présenté pour la commune de Saint-Jean-de-Bournay, représentée par son maire, qui demande à la cour :

- de rejeter la requête ;

- de condamner M. et Mme A...à lui verser une somme de 2 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ;

La commune soutient que la requête est irrecevable, les époux A...ne justifiant pas avoir acquitté le droit de timbre de 35...

Pour continuer la lecture

SOLLICITEZ VOTRE ESSAI

VLEX uses login cookies to provide you with a better browsing experience. If you click on 'Accept' or continue browsing this site we consider that you accept our cookie policy. ACCEPT