Cour administrative d'appel de Paris, du 13 juin 1989, 89PA00061, inédit au recueil Lebon

Record NumberCETATEXT000007426009
Date13 juin 1989
Judgement Number89PA00061
CourtCour administrative d'appel de Paris (Cours Administrative d'Appel de France)

Vu l'ordonnance en date du 1er décembre 1988 par laquelle le président de la 5ème sous-section de la section du contentieux du Conseil d'Etat a transmis à la cour administrative d'appel de Paris, en application de l'article 17 du décret n° 88-906 du 2 septembre 1988, la requête présentée au Conseil d'Etat pour la commune de la Garenne-Colombes ;
Vu la requête enregistrée au secrétariat de la section du contentieux du Conseil d'Etat, le 4 avril 1986, présentée pour la commune de Garenne-Colombes, par la SCP P. et C. Waquet, avocat au conseil d'Etat et à la Cour de cassation ;
La commune de la Garenne-Colombes demande :
- d'annuler le jugement en date du 10 janvier 1986 par lequel le tribunal administratif de Paris l'a condamnée à verser une indemnité de 40 000 F avec intérêts de droit à Mme Andrée Y... en réparation du préjudice résultant de la décision du maire de la Garenne-Colombes du 6 mai 1983 mettant fin à ses fonctions d'employée communale ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu le code du travail ;
Vu le code des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel ;
Vu la loi n° 77-1488 du 30 décembre 1977 ;
Vu la loi n° 87-1127 du 31 décembre 1987, le décret n° 88-707 du 9 mai 1988 et le décret n° 88-906 du 2 septembre 1988 ;
Les parties ayant été régulièrement averties du jour de l'audience ;
Après avoir entendu au cours de l'audience du 30 mai 1989 :
- le rapport de M. SIMONI, conseiller ;
- les observations de Me X... pour Mme Andrée Y... ;
- et les conclusions de M. ARRIGHI de CASANOVA, commissaire du gouvernement ;

Sur l'appel principal :
Considérant en premier lieu qu'il résulte des pièces du dossier que Mme Y..., agent contractuel de la commune de la Garenne-Colombes employée au foyer des personnes âgées de la ville, qui a bénéficié de congés pour maladie du 19 au 29 avril puis du 6 au 20 mai 1983, ne s'est pas présentée à son service entre le 29 avril et le 5 mai alors qu'elle n'était titulaire, pour cette période, d'aucune autorisation d'absence ; que cette absence, contrairement à ce que soutient la commune, ne saurait être regardée comme constituant un abandon de poste, dès lors qu'aucune mise en demeure de reprendre son travail à une date déterminée, n'avait été adressée à l'intéressée ; que, dans ces conditions, le maire de la Garenne-Colombes aurait dû, avant de prononcer le licenciement, mettre Mme Y... en mesure de faire valoir des observations en défense ; que cette formalité n'ayant pas été accomplie, la décision du 6...

Pour continuer la lecture

SOLLICITEZ VOTRE ESSAI

VLEX uses login cookies to provide you with a better browsing experience. If you click on 'Accept' or continue browsing this site we consider that you accept our cookie policy. ACCEPT