CAA de NANTES, 5ème chambre, 15/04/2016, 14NT03327, Inédit au recueil Lebon

Presiding JudgeM. LENOIR
Judgement Number14NT03327
Record NumberCETATEXT000032458000
Date15 avril 2016
CounselSELARL CADRAJURIS
CourtCour Administrative d'Appel de Nantes (Cours Administrative d'Appel de France)
Vu la procédure suivante :

Procédure contentieuse antérieure :

Mme A...B...a demandé au tribunal administratif de Nantes d'annuler la décision implicite par laquelle la commission de recours contre les décisions de refus de visa d'entrée en France a rejeté son recours contre la décision du 20 avril 2012 par laquelle les autorités consulaires françaises à Conakry ont refusé la délivrance d'un visa de long séjour à D...B..., qu'elle présente comme sa fille.

Par un jugement n° 1209161 du 25 juin 2014, le tribunal administratif de Nantes a rejeté sa demande.

Procédure devant la cour :

Par une requête et deux mémoires, enregistrés le 23 décembre 2014 et les 14 janvier et 7 mars 2016, Mme A...B..., représentée par Me Rousseau, demande à la cour :

1°) d'annuler ce jugement du tribunal administratif de Nantes du 25 juin 2014 ;
2°) d'annuler la décision implicite de rejet de la commission de recours contre les décisions de refus de visa d'entrée en France ;
3°) d'enjoindre au consul général de France à Conakry, à titre principal, de délivrer le visa sollicité dans un délai de quinze jours à compter de la notification de l'arrêt à intervenir, sous astreinte de 100 euros par jour de retard, à titre subsidiaire, de procéder à un réexamen de sa demande de visa dans les mêmes conditions de délai et d'astreinte ;
4°) de mettre à la charge de l'Etat le versement à son avocat d'une somme de 2 000 euros au titre des articles L. 761-1 du code de justice administrative et 37 de la loi du 10 juillet 1991, sous réserve que son conseil renonce à percevoir la part contributive de l'Etat au titre de l'aide juridictionnelle.

Elle soutient que :
- le tribunal a omis de répondre aux moyens tirés de la méconnaissance de l'article 3-1 de la convention internationale relative aux droits de l'enfant et de l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales ;
- la décision contestée n'est pas motivée au regard de l'intérêt supérieur de l'enfant D...B..., protégé par l'article 3-1 de la convention internationale relative aux droits de l'enfant ;
- le refus de visa méconnaît le principe général du droit applicable aux réfugiés de l'unité de la famille ;
- la décision est entachée d'une erreur de droit au regard de l'article L. 111-6 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, le lien de filiation est établi par l'acte de naissance de sa fille et par un jugement supplétif ;
- la commission de recours a commis une erreur de droit au regard de l'article L. 314-11 8° du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ;
- la décision de refus de visa méconnaît les stipulations de la convention internationale relative aux droits de l'enfant et de l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales ;
- elle est également entachée d'une erreur manifeste d'appréciation de la réalité de son lien de filiation avec D...B...et d'une erreur de fait relativement à la possession d'état, dont elle justifie.
Par des mémoires en défense, enregistrés les 23 mars 2015 et 18 janvier 2016, le ministre de l'intérieur conclut au rejet de la requête.

Il...

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